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un organe copulateur, et un dard calcaire dont
le rôle est de retenir le partenaire pendant l'accouplement. De temps en
temps, ils lancent leur dard, chacun des deux « conjoints » cherchant à
atteindre l'autre dans la zone entourant l'ouverture génitale et, en même
temps, à éviter le dard dirigé vers lui. Cette joute a pour effet
d'exciter les deux partenaires jusqu'à ce que l'accouplement soit
accompli. Elle dure parfois plusieurs heures. Les œufs de l'Escargot de Bourgogne ont 6 mm de diamètre et sont recouverts d'une coquille blanche, imprégnée de carbonate de calcium qui la rend très résistante. Ils sont pondus en grand nombre dans de petits trous creusés dans le sol par les escargots. Sortant la partie antérieure du corps de sa coquille, l'animal s'enfonce dans la terre humide et y creuse une petite fosse ronde, dont le diamètre varie entre 2 et 4 cm. L'ouverture de ce trou étant obstruée par la coquille, l'animal est parfaitement protégé. C'est dans cette position qu'il pond de 60 à 80 œufs en un jour ou deux. Ensuite, il recouvre le trou et aplanit la terre de façon à rendre le nid presque invisible. L'incubation des œufs dure entre 20 et 30 jours. L'Escargot de Bourgogne fait partie des
espèces qui, à l'automne, après s'être enfoncées dans la mousse ou dans la
terre meuble à quelques 30 cm de profondeur, ferment l'ouverture de leur
coquille avec une pellicule de mucus solidifiée, renforcée par des
granules calcaires, l'épiphragme. L'animal se retire ensuite au centre de
sa coquille, dont il cloisonne l'espace intermédiaire par une ou plusieurs
membranes transversales.
Parmi les espèces proches de l'Escargot de
Bourgogne et répandues en France, on peut citer le Petit-Gris (Helix
aspersa), que l'on trouve en montagne jusqu'à l 500 m d'altitude, et
l'Escargot des bois (Cepaea nemoralis), qui mesure 3 cm de diamètre
et s'élève jusqu'à l 300 m d'altitude, mais il existe bien d'autres
espèces, toutes plus ou moins comestibles.
Ci-contre l'Achatine géante de
Madagascar, dont la coquille
L'Escargot commun est considéré dans beaucoup de pays comme un mets de choix, et on en fait l'élevage. Les Anciens élevaient déjà plusieurs espèces d'Hélicidés, qui étaient engraissés à des fins alimentaires. Pline raconte que, peu de temps avant les guerres de Pompée, Fulvius Lippinus, expert dans l'élevage des escargots, choisissait de préférence les Escargots blancs d'Illyrie, les espèces africaines, particulièrement fécondes et très appréciées. Les Romains élevaient les escargots dans des parcs spéciaux, ombragés et humides, entourés d'un fossé ou d'un mur, les cochlearia. Ils les engraissaient et donnaient à leur chair une saveur spéciale grâce à un mélange de végétaux et de son bouilli, auquel ils ajoutaient un peu de vin et quelques feuilles de laurier. La Ligurie fournissait aux patriciens romains de grandes quantités d'escargots qu'ils préféraient à tout autre.
Les escargots, comme les limaces, jouaient un rôle important dans l'ancienne pharmacopée, et ils ne sont pas totalement abandonnés de nos jours. Les Limaces se distinguent essentiellement des Escargots par le fait qu'elles semblent privées de coquille, mais cette coquille existe à l'état de vestige sur la partie antérieure de la région dorsale, sous la forme d'une petite plaque calcaire appelée « limacelle », cachée dans le bouclier du manteau.
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